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Les Extatiques 2020 – Paris La Défense & La Seine Musicale

« Une 3e édition toujours Extatiques mais qui n’a Rien à Voir… En 2014, Marina Abramovic l’affirmait « l’art est une question d’énergie et l’énergie est invisible » ! C’est cette énergie qui est au cœur de cette édition sous-titrée « Rien à voir » dans le sens où les œuvres présentées sont soit improbables car elles défient les sens, la gravité, la logique ou les codes du pouvoir – comme l’obélisque de la Concorde créée par Ívan Argote spécialement pour l’exposition – soit recèlent du visible caché comme le labyrinthe en Zig Zag de Hector Zamora qui joue avec les ombres, le soleil et l’architecture de La Défense. Éclectique, jouissive, colorée, cette nouvelle édition invite à une déambulation, à une promenade surprenante par les formes des œuvres et leur sens caché qui se révèlent progressivement à leur contact ».

Fabrice Bousteau

https://parisladefense.com/fr/les-extatiques

The Heartbeat Museum, Christian Boltanski : Lanba, Wulong

The Heartbeat Museum

« Le Coeur représente dans toutes les cultures le siège de la vie et de l’âme. Chaque battement de coeur est un peu différent et rappelle l’humain qu’il a porté. Depuis 2008, j’ai décidé de créer des archives mondiales où seraient entreposés des milliers de coeur provenant de tous les pays du monde.
A Wulong, j’ai désiré installer un pavillon permanent pour l’enregistrement et l’écoute des coeurs chinois en premier lieu et par la suite des autres visiteurs venus des quatre coins du monde. Les battements de coeurs ainsi enregistrés seront à la fois gardés dans le pavillon et disponibles à l’écoute de chacun. Ce lieu devrait devenir, au fil du temps, un lieu de pélerinage ou chacun se rappellera un être cher. Ces battements survivront à ceux qui les ont donné et resteront comme le souvenir d’humains disparus. »

Christian Boltanski

Sonsara, Céleste Boursier-Mougenot : Shanghai Minsheng Art Museum

Sonsara

Né à Nice en 1961, Céleste Bousier-Mougenot vit et travaille à Sète. Ses œuvres ont été largement exposées et collectionnées dans le monde entier. Après une formation musicale au Conservatoire National de Nice, il a travaillé comme compositeur de la compagnie « Side One Posthume Théâtre » du metteur en scène Pascal Rambert pendant près de dix ans, des années 1980 aux années 1990. Bousier-Mougenot a commencé à créer des installations sonores dès 1994, a été nominé au Prix Marcel Duchamp en 2010, et a représenté la France à la 56e Biennale de Venise en 2015. Son exposition Acquaalta en 2015 a transformé l’espace du Palais de Tokyo en un lac et a invité le public à ressentir tous les changements dans l’expérience tactile, visuelle et auditive, ce qui lui a valu une reconnaissance internationale. Parmi les autres expositions importantes de Bousier-Mougenot, mentionnons le San Francisco Museum of Modern Art (2017), Copenhagen Contemporary (2017), Museum of Queensland, Brisbane (2016), Jupiter Artland (2016), Musée des Beaux-Arts de Montréal (2016), pavillon français à la 56e Biennale de Venise (2015), Palais de Tokyo à Paris (2015), Centre Pompidou-Metz (2015), Biennale de Lyon (2017, 2015), Musée d’art contemporain de Tokyo (2012), Musée national d’art contemporain de Séoul (2011), Centre Barbican à Londres (2010) et Maison Rouge à Paris (2010).

Les Extatiques 2019 : Paris La Défense

Extatiques 2019

Avec Les Extatiques, Paris La Défense invite Fabrice Bousteau, directeur artistique de l’exposition, à imaginer un parcours hors du commun, né de la rencontre et de l’échange entre le territoire et les artistes. Plus qu’une exposition, Les Extatiques est un vrai voyage poétique. En 2019, le public est invité à découvrir « L’art au grand air » , l’air et le vent étant la thématique de cette édition . Une invitation à respirer sereinement ou à changer d’air, où croiser les oeuvres de Philippe Ramette, Pierre Ardouvin, Benedetto Bufalino et bien d’autres, à travers des sculptures gonflables, des photographies, des installations.

Forme Publique 2019-2020 : Paris La Défense

FORME PUBLIQUE 2019-2020

Depuis sa création en 2012, la biennale Forme publique propose aux créateurs une démarche innovante et expérimentale pour concevoir un mobilier urbain adapté aux spécificités du quartier d’affaires de La Défense. Pour sa 4e édition sur le thème du générique, elle aborde l’enjeu de la pérennisation. Trois équipes candidates composées d’un designer et d’un industriel ont été sélectionnées dans le cadre d’un dialogue compétitif pour concevoir et réaliser une série de prototypes, exposés et testés pendant un an sur l’esplanade de la Défense. A l’issue de cette période, les candidats intégreront les retours des usagers dans leur offre finale et Paris La Défense choisira parmi elles la gamme lauréate pour équiper son territoire.

Exposition du 3 octobre 2019 à l’automne 2020
Avec les mobiliers de Pierre Charrié + Rondino, Jean Couvreur + Buton Design, Robert Stadler + TF urban

Commanditaire : Paris La Défense

Direction artistique : Valérie Thomas et Jean-Chritophe Choblet pour Nez Haut
Pilotage des dialogues : Ville Ouverte
Production : Eva Albarran & Co (mandataire du groupement)
Direction technique : Playtime
Identité graphique : H5

Infrawind & Metacloud, Evariste Richer : 1% artistique – Institut Mines Télécome (Palaiseau)

Infrawind & Metacloud
1 % artistique – Institut Mines Télécom (Palaiseau)

Evariste Richer (Œuvre)
Alexis Bertrand (Scénographie)

INFRAWIND & METACLOUD relève d’un langage double. « Poétique », il vient sublimer le projet des architectes du bâtiment de l’Institut Mines-Télécom à Palaiseau. « Météorologique », il dessine une carte d’accueil et d’orientation vers les espaces de convivialité. La carte météorologique d’INFRAWIND & METACLOUD, inspirée des motifs du nuage, de la rose des vents et de la barbule, se déploie sur l’ensemble des 55 000 m2 du bâtiment. Une gamme de mobilier « Barbules » (tables, bancs, tabourets) se répartit dans les espaces de convivialité. Une série de plaques émaillées, de différents formats, prend place dans le bâtiment : 6 nuages monumentaux dans l’atrium, 6 roses des vents et 176 plaques d’orientation géodésiques.

Lifetime, Christian Boltanski : Musée national d’Art, Osaka

Lifetime

Christian Boltanski (né en 1944) est l’un des plus grands artistes contemporains français. Après avoir d’abord tourné des courts métrages à la fin des années 60, Boltanski s’est tourné vers la photographie dans les années 70. En raison de son intérêt pour le développement de l’histoire humaine et de l’anthropologie culturelle, Boltanski a attiré l’attention sur un grand nombre d’œuvres dans lesquelles il a combiné des objets du quotidien comme des boîtes de biscuits avec des photographies et des documents pour créer des liens avec ses propres souvenirs ainsi que ceux des autres. Dans les années 80, Boltanski a commencé à produire des installations qui utilisaient la lumière, y compris la série Monument (depuis 1985). Ces structures en forme d’autel, réalisées à partir de portraits photographiques d’enfants et d’ampoules, abordent des thèmes religieux. C’est ainsi qu’ont vu le jour des œuvres telles que Altar to the Chases High School (1987), un autel composé de photos de visages d’élèves juifs inscrits dans un lycée de Vienne en 1931 et éclairés par des ampoules électriques. Cette technique d’exposition d’une collection de portraits évoque des images de génocide, en particulier le massacre de millions de Juifs dans l’Allemagne nazie, ce qui a suscité une grande controverse. Pour Boltanski, dont le père était juif, l’Holocauste a une signification profondément personnelle. Dans des œuvres comme Personnes (2010), composée d’innombrables vêtements empilés dans le vaste Grand Palais à Paris, Boltanski a utilisé diverses méthodes pour aborder des thèmes comme l’histoire, la mémoire, la mort, l’absence.

Après avoir été invité à participer à des expositions internationales d’art contemporain telles que Documenta (Kassel, Allemagne) et la Biennale de Venise dans les années 70, le champ d’activité de Boltanski s’est étendu à de nombreux pays à travers le monde. Après sa première exposition personnelle japonaise à ICA, Nagoya et Art Tower Mito en 1990 et 1991, Boltanski a activement exposé son travail dans le pays lors d’événements tels que la Triennale d’art Echigo-Tsumari et le Setouchi International Art Festival. En 2016, il a tenu une exposition personnelle au Tokyo Metropolitan Teien Art Museum.

Cette exposition, organisée conjointement par le National Museum of Art d’Osaka, le National Art Center de Tokyo et le Nagasaki Prefectural Art Museum, est la première rétrospective grandeur nature de la carrière de Boltanski à être présentée au Japon, depuis les premières œuvres de l’artiste jusqu’à ses plus récentes œuvres. Tout en jetant un regard rétrospectif sur les efforts de Boltanski depuis les années 70 jusqu’à nos jours, la rétrospective est basée sur l’idée de l’artiste de créer une installation pour un espace – ou il suggère de « présenter une exposition comme une œuvre d’art unique ». L’exposition servira d’introduction au magnifique monde de l’art de Boltanski, qu’il a commencé à créer il y a plus de 50 ans et qu’il continue à créer aujourd’hui.

Faire son Temps, Christian Boltanski : Centre Pompidou, Paris

Faire son Temps

En quelque cinquante œuvres rythmant le parcours de Christian Boltanski, cette ample traversée de l’œuvre d’une des plus grandes figures de la création de notre temps permet d’en mesurer l’ampleur et l’ambition marquées par son histoire personnelle et un demi-siècle de méditations sur la fonction et la parole de l’artiste dans nos sociétés.

Trente-cinq années se sont écoulées depuis la première exposition de Christian Boltanski au Centre Pompidou. Trente-cinq années qui ont vu l’œuvre se métamorphoser au cours des années 1980, lorsque l’artiste, délaissant le goût des archives et des inventaires qui l’avaient fait connaître comme l’une des figures majeures d’un art de la mémoire, commença de développer en de vastes installations et dispositifs, une œuvre en forme de leçons de ténèbres et de méditation sur la mort.
De ce passage entre « petites formes » et « grandes formes », « Faire son temps » veut ici rendre compte. Conçue par Boltanski lui-même comme une vaste déambulation au cœur de son œuvre, l’exposition se veut moins une rétrospective qu’une suite de séquences marquant les étapes et les métamorphoses de son propos. Ainsi des premières salles qui rappellent comment Boltanski, en autodidacte, conçut ses pièces fondatrices, à partir d’une réflexion sur la photographie et toutes formes de bricolage et reconstitutions touchant à l’enfance et au passé de tout être humain. Ainsi des installations fragiles composant des Théâtres d’ombres teintés de merveilleux et d’un attachement qui ne se démentira plus pour les arts de la scène. Ainsi des vastes environnements aux lumières chancelantes offrant à découvrir dans la pénombre de salles éclairées par les œuvres elles-mêmes, une réflexion en forme de recueillement sur la disparition dans l’anonymat comme sur les traces les plus fugaces qui soient.
Car, archéologue de sa propre histoire comme de celle de tout un chacun, Boltanski s’est au fil d’un demi-siècle de créations, métamorphosé en « mythologue ». Du récit de l’enfance à celui des contes et légendes qu’il découvre et réinvente aujourd’hui jusqu’au bout du monde, Boltanski a cherché à se défaire de lui-même pour se confondre à l’histoire des hommes. Vaste entreprise s’il en est, qui le conduit toujours plus loin, à la recherche non pas du temps perdu mais de terres inconnues, riches de récits qui se perdent dans la nuit des temps.
Christian Boltanski ne part plus désormais sur les seules traces réelles et fictives de sa propre vie. Il ne se décrit plus, pas plus qu’il ne cherche à faire l’inventaire ou le portrait d’un être en particulier. « Écrire, dit magnifiquement Maurice Blanchot, c’est se livrer au risque de l’absence de temps où règne le recommencement éternel. C’est passer du Je au Il, de sorte que ce qui m’arrive n’arrive à personne, est anonyme par le fait que cela me concerne, se répète dans un éparpillement éternel. »

Pour concevoir ce parcours mêlant toutes les formes et supports qui font son esthétique et font de l’exposition elle-même une œuvre en soi, Christian Boltanski aura voulu réunir certaines des pièces les plus emblématiques de son histoire : des Vitrines de références à L’Album de la famille D, des Habits de François C aux Reliquaires, des Théâtres d’ombres aux Monuments, des Réserves aux Tombeaux, du Cœur battant de Teshima aux âmes des morts d’Animitas, des Autels aux fantômes de Misterios, le parcours propose un « passé recomposé » dans lequel on ne pourra que songer en écho au beau texte d’Arlette Farge, sensible aux « vies fragiles » qui, dans Le Goût de l’archive, publié en 1989 avertit: « On ne ressuscite pas les vies échouées en archive. Ce n’est pas une raison pour les faire mourir une deuxième fois. L’espace est étroit pour élaborer un récit qui ne les annule ni ne les dissolve, qui les garde disponibles à ce qu’un jour, et ailleurs, une autre narration soit faite de leur énigmatique présence. »

C’est de cet « espace » que traite l’œuvre de Christian Boltanski. Ici, on comprend que le temps, sous tous ses aspects et les formes qu’il revêt, est son compère. « Départ » et « Arrivée », telles deux enseignes de gare ou d’une fête foraine fatiguée, interpellent le visiteur à l’entrée et à la sortie des méandres de l’exposition, lui rappelant sans doute que l’œuvre aide à permettre le voyage et oublier la destination. Dans cet intervalle, on suggérera ici qu’il appartient à chaque visiteur de savoir prendre et « faire son temps ».

Bernard Blistène, directeur du musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Commissaire de l’exposition
In Code couleur n°35, septembre-décembre 2019, p. 20-23

Lifetime, Christian Boltanski : The National Art Center of Tokyo

Lifetime

Cette exposition est l’une des plus grandes rétrospectives jamais organisées au Japon de l’œuvre de Christian Boltanski, l’un des artistes contemporains les plus en vue, et rassemble des œuvres de toute sa carrière. Après avoir réalisé des courts métrages à la fin des années 1960, Boltanski a beaucoup travaillé avec la photographie dans les années 1970, attirant l’attention sur ses propres souvenirs et sur ceux des autres. Dans les années 1980, Boltanski a commencé à produire des installations utilisant la lumière et explorant des thèmes religieux, ce qui lui a valu une renommée internationale. Depuis lors, il a continué à produire et à exposer dans le monde entier des œuvres sur les thèmes de l’histoire, de la mémoire et des vestiges de l’existence humaine. Cette rétrospective a été conçue par Boltanski, qui s’est décrit lui-même comme  » un artiste de l’espace « , comme une installation pour ce lieu spécifique, tout en jetant un regard sur les divers efforts qu’il a déployés au cours des 50 dernières années.