Sous la direction artistique de Sandrina Martins et Moura Merzouki, Nuit Blanche 2021 a mis en mouvement la ville et ses habitants autour de la célébration du corps, en partageant l’art dans tout ce qu’il a de plus vivant et rassembleur.
L’édition a célébré les relations qu’entretiennent l’art et le sport et participé au lancement de l’Olympiade culturelle Paris 2024, programme qui consiste en un ensemble de manifestations artistiques organisées dans le pays hôte avant les Jeux.
Cette Nuit Blanche était également une invitation à une balade urbaine le long du GR 75, sentier de Grande Randonnée créé pour la candidature de Paris aux Jeux et Olympiques et Paralympiques en 2024.
A travers quatre parcours, les visiteurs ont découvert performances, oeuvres contemporaines et patrimoine culturel et sportif, ainsi que deux expositions d’art contemporain.
Archives
Polyèdre bleu
25 janvier 2021Artiste exigeant, engagé, argentin de naissance et français d’adoption, Julio Le Parc est considéré comme l’un des maîtres de l’art cinétique. A cette appellation, l’artiste préfère dire simplement qu’il expérimente sans cesse et travaille le mouvement, la lumière, la couleur et le volume.
Quant à la finalité de ses recherches, il l’exprime ainsi : « D’une manière générale, par mes expériences, j’ai cherché à provoquer un comportement différent du spectateur pour rechercher avec le public des moyens de combattre la passivité. ».
En effet, le mobile spectaculaire conçu in-situ, spécifiquement pour l’espace de Muse, appelle le mouvement. Il n’est jamais immobile. Un léger souffle d’air et les mille et quelques carrés en plexiglas bleu qui le composent s‘animent en un mouvement gracieux.
Il capte la lumière, scintille de mille reflets changeant en fonction de l’heure de la journée à laquelle le visiteur le verra. Les différents points de vue qui vous sont offerts à chaque étage sont autant de possibilités d’interagir librement avec l’œuvre, car Julio Le Parc souhaite éliminer les intermédiaires entre l’œuvre et le public.
Il faut la regarder sous tous les angles et jouer avec elle ! Elle prend vie. Laissez-vous surprendre par les multiples facettes de l’œuvre, c’est le souhait le plus cher de l’artiste !
Cascade et pirouettes polychromatiques
25 janvier 2021Pour Lionel Estève c’est à l’œil du regardeur qu’il faut s’adresser lorsque l’on crée une œuvre d’art.
Il sculpte un agglomérat monumental qui s’insère magnifiquement dans l’espace du centre Muse en jouant avec la perception du visiteur. 50 volumes polychromes de dimensions variables se mettent en mouvement et s’animent de subtiles rotations pour créer un effet quasi hypnotique.
Mais l’effet saisissant n’est pas uniquement dû à la dimension cinétique de l’œuvre, car c’est un jeu de couleur et de transparence qui se déroule sous nos yeux. Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, l’œuvre nous propose chaque fois une multitude d’effets colorés.
Le mouvement permet de recomposer les couleurs ; lorsque le bleu croise le jaune, on se laisse surprendre par un vert qui n’existait pas jusqu’alors et disparait aussi vite qu’il était apparu.
Puis c’est un violet, un orange, un rose, un ocre, un nuancier magnifique se déploie devant nous. L’interaction est enfin à son maximum lorsque l’on évolue autour du volume en essayant de créer sa propre gamme colorielle. Car pour Lionel Estève, son œuvre doit faire appel au plaisir des formes et des couleurs, apporter une respiration, aérer l’esprit du spectateur.
Les Extatiques 2021 – Paris La Défense & La Seine Musicale
15 janvier 2021L’année 4, une « re-naissance »/un retour aux fondamentaux. Depuis trois ans déjà le nom Les Extatiques, titre initialement conçu pour une première édition anniversaire, a su s’imposer, être reconnu et pérennisé. La manifestation a su s’inscrire dans le calendrier culturel, mettre en avant son ambition de devenir une manifestation culturelle en plein air incontournable au même titre que Le Voyage à Nantes ou La Nuit Blanche.
Le projet s’inscrit aussi dans le cadre de «la re-naissance» du quartier par la végétalisation et la création de nouveaux parcs à Paris La Défense ainsi que sur le site «île de biodiversité» de La Seine Musicale, une intention particulière sera ainsi apportée pour que les installations artistiques puissent exprimer cette «floraison», cet épanouissement des sites.
Ici et maintenant, Iván Argote – 1% pour le nouveau campus de la Sorbonne
14 janvier 2021Ici et maintenant est une intervention sculpturale délicate qui passe par le langage et le dessin pour créer une atmosphère de pensées et d’inspirations qui circulent à travers le cloître comme un vent doux.
Elle est constituée de lignes de bronze qui deviennent textes, et de textes qui deviennent lignes, et qui proposent, tout en étant discrètes, des pensées fortes et intéressantes, en lien avec l’histoire de l’Université, avec la vie étudiante, avec des références littéraires, musicales, cinématographiques, philosophiques et populaires. Des jeux de mots perspicaces qui permettent d’enrichir le quotidien de l’université, d’éveiller de nouvelles pensées, d’intriguer, de faire réfléchir au moment présent, de faire rêver du futur, d’encourager ou encore de poser des questions.
L’oeuvre qui s’infiltre dans l’architecture crée des liens symboliques entre les espaces, et peut, à terme, constituer une sorte de nomenclature parallèle symbolique pour certains espaces : le coin où l’on devient invisible, le lieu où l’on court vers la mer, celui qui porte bonheur, celui où l’on sent le printemps.
Un Eté au Havre 2021
14 janvier 2021Les oiseaux messagers
13 janvier 2021« Les oiseaux messagers« , Chourouk Hriech, 2014
« L’espace partagé est pour moi tel une traversée en ce qu’il permet de se rendre d’un point à l’autre. Une traversée décrite par cette ligne formée par n’importe quel point d’un objet ou d’un être en mouvement et notamment par son centre de gravité.
Mon dessin mural est une œuvre qui voyagera dans l’esprit des passants… Son présent est ici, et son avenir peut se trouver n’importe où, dans un poème, une discussion, une photo souvenir… C’est une œuvre qui migrera peut-être d’un mur à l’autre, mais son centre de gravité se trouvera imperturbablement dans l’œil du spectateur. »
Chourouk HRIECH
Commande publique artistique réalisée dans le cadre de la construction de l’IFMTS de Rezé
Commanditaire Région Pays de la Loire – Production Eva Albarran & Co
Matériaux
Fresque intérieure : marqueurs Poska noirs sur mur blanc
Deux sculptures extérieures : tôle aluminium perforée, peinture Epoxy
Les oiseaux sont mes muses
13 janvier 2021Pour Muse, Chourouk Hriech a choisi de concevoir un parcours à travers 7 totems de tailles différentes en métal peint et adhésif qui reprennent des dessins de l’environnement dans lequel ils sont installés et s’illuminent le soir d’un halo coloré. L’artiste a tout d’abord puisé son inspiration dans le nom même du centre commercial Muse puis dans des architectures de sites messins. Ainsi pourrez-vous reconnaître le château d’eau de la gare ou le Centre Pompidou-Metz revisités par Chourouk Hriech.
En effet, la nature ressurgit librement dans les interstices de ces paysages urbains et des oiseaux, motif récurrent dans l’œuvre de l’artiste, s’inscrivent sur chaque totem comme fil conducteur de ce voyage visuel.
Issus des impressions et souvenirs de Chourouk Hriech qui a souvent arpenté la ville, ces dessins traversent le temps et l’espace et par eux, l’histoire de Metz. Ils sont une invitation à délier l’imaginaire, à voyager dans le monde de l’artiste et découvrir Metz sous un angle poétique. Intrigués, nous sommes invités à élever leregard vers le ciel le long de chaque totem tout en déambulant dans cette forêt toute en verticalité.
Dessiner les mondes
13 janvier 2021Collège Gustave Courbet à Pierrefitte-sur-Seine : « Dessiner les mondes », 2017-18.
« Je sollicite l’histoire des lieux que je traverse associant ainsi dans mes dessins l’architecture, la nature, la déambulation, l’urbanité et la mythologie ».
C’est sur cette base que l’artiste Chourouk Hriech a choisi, pour le collège reconstruit Gustave Courbet, de s’inspirer des origines multiculturelles des collégiens pour la réalisation de son 1% « Dessiner les mondes ». Son oeuvre dialoguera avec l’architecture en proposant une déambulation entre l’accueil et le Centre de connaissance et de culture du collège, ponctuant le parcours de fresques murales monumentales au Posca gouache et de gravures sur certaines vitres à l’intérieur de l’établissement.
Des études de certaines de ces fresques seront préparés dans le cadre d’ateliers avec les classes de collégiens, en collaboration également avec les Archives Nationales qui se trouvent à quelques encablures de l’établissement.
Architecte du collège Gustave Courbet : Da Costa Architectes
Chourouk Hriech : « Dessiner les mondes » / 2017-18 / Collège Gustave Courbet, Pierrefitte-sur-Seine / Département de la Seine-Saint-Denis / Production : Agence Eva Albarran / Œuvre réalisée dans le cadre du dispositif du 1% artistique.
Photos : Sylvain Hitau