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Un Eté au Havre, 2019

Un Été Au Havre – 29 Juin – 22 Septembre 2019 – Le Havre

Sous la direction artistique confiée à Jean Blaise de grands artistes sont invités à réinterpréter Le Havre. Ceux qui ont pris part à la première édition de Un Été Au Havre ont tous, dès leurs premiers pas sur le sol havrais, imaginé produire des œuvres de très, très grand format. Certainement à la mesure de la ville, en tout cas à la hauteur de ce qu’elle leur a inspiré, des sensations qu’elle a réveillées ou provoquées… En 2019, Un Été Au Havre revient dans un format stabilisé : Jean Blaise invite de grands artistes à provoquer l’architecture, à transformer la ville en un énorme plateau de jeu, à exprimer leur art dans l’espace public. Dix nouvelles œuvres et installations enrichissent la collection existante.

Avec Stephan Balkenhol, Antoine Dieu, Baptiste Leroux, Henrique Oliveira, Susan Philipsz, Erwin Wurm.

Organisateur: GIP Un Été Au Havre
Direction artistique: Jean Blaise avec la collaboration de Kitty Hartl
Production: Agence Eva Albarran & Co / Ateliers Puzzles

Nuit Blanche 2019

Sous la direction artistique de Didier Fusillier et son conseiller artistique Jean-Max Colard

Une Nuit mobile, dansante, circulatoire, promeneuse, émouvante, emportée, sportive, festive, mobilisant les corps, les yeux et les esprits ! Pour vous, pour tous les publics, nous avons imaginé une Nuit Blanche tout en mouvement. Où les oeuvres des artistes paradent sous forme de chars créatifs, environnés de groupes musicaux. Où les artistes eux-mêmes déambulent d’une manière singulière et poétique dans la ville. Et sans ce mouvement général nous vous invitons, vous aussi, à participer activement à cette 17e Nuit Blanche d’un autre genre : soit par une traversée un peu sportive dans les institutions culturelles prestigieuses de la capitale, soit en contribuant à la transformation symbolique du périphérique en un vélodrome spatial et lumineux !

Tous ensemble, nous vous proposons de remettre en mouvement et en question les séparations ordinaires entre les mondes et les cultures : avec la Parade, le champ de l’art contemporain rencontre les traditions populaires de la fête ou du carnaval, tandis qu’avec le Vélodrome lumineux, la Grande Traversée ou encore avec les artistes qui vont investir le centre sportif Ladoumègue, ce sont les Jeux Olympiques de 2024 qui s’annoncent.

Le mouvement, c’est enfin la volonté de vous proposer une Nuit Blanche en phase avec le rythme de la ville, avec ses enjeux actuels, avec ses moyens de transports divers et ses mobilités multiples.

Avant de nous lancer avec vous dans cette Nuit Blanche culturellement mouvementée, nous tenons à remercier d’abord les artistes : plasticiens, musiciens, performeurs, vidantes, ils et elles sont le coeur de notre Nuit et se sont engagés pleinement dans cette aventure hors norme, avec le désir de participer à cette grande fête de la création qu’est Nuit Blanche. Nous remercions Anne Hidalgo, Maire de Paris, et Christophe Girard, Adjoint à la Maire de Paris pour la culture, de nous avoir confié la direction artistique de cette Nuit extraordinaire dans la capitale. Un immense merci également à la pleine mobilisation de toutes les équipes de la Ville de Paris, à commencer par la Direction des affaires culturelles, ainsi qu’à l’agence de production Eva Albarran. De même, nous adressons un vif remerciement à tous les partenaires, publics et privés, institutionnels ou issus du monde de l’entreprise, qui ont apporté un soutien financier ou structurel indispensable à l’organisation d’un tel événement.

ET MAINTENANT PLACE AU MOUVEMENT ET BELLE NUIT BLANCHE A TOUTES ET A TOUS ! 

L’Aube, David Teboul : panthéonisation de Simone Veil, Panthéon

L’AUBE,
OEUVRE SONORE ET VISUELLE EN CINQ TABLEAUX

J’ai dix ans, la première fois que je vois Simone Veil. C’est à la télévision un mardi soir, dans l’émission «Les Dossiers de l’écran» consacrée à la déportation.
Le mardi soir était un soir particulier, un soir où j’avais l’autorisation de regarder la télévision car le mercredi était un jour sans école. Ce soir là j’avais le choix entre King Kong et le dernier épisode de la série américaine Holocauste. Je suis frappé par son chignon, par sa beauté et par la profondeur de son regard. C’était à la fin des années 70.
Des années plus tard, en 2003, j’ai presque trente ans, je décide de réaliser un film pour la rencontrer. Je suis encore dans le souvenir de cette émotion-là. J’appelle sa secrétaire. La réponse est définitive : « – Madame Simone Veil ne souhaite pas participer à un film sur sa personne.» Je rappelle une dernière fois : « Je ne comprends pas pourquoi madame Simone Veil ne veut même pas me rencontrer, ne donne pas une chance à ce désir de la voir et l’entendre. » À ce moment là Simone Veil se saisit rageusement du téléphone : « – Vraiment vous voulez me voir ? Soyez demain matin à 8h et demi à mon bureau. Je vous préviens, c’est non, je ne vous recevrai pas plus de dix minutes. Et soyez à l’heure s’il vous plaît ! »
Le lendemain, j’y suis, elle en retard, je m’en réjouis. La balle est dans mon camp et je me persuade qu’elle va accepter de faire le film. Elle acceptera mais pas pour les raisons que j’imagine.
Elle me regarde, troublée. Je me tais. Elle me demande : « – qu’est-ce qui vous intéresse chez moi ? » Je lui réponds : « – votre chignon, madame ». Je la sens ébranlée. Elle me raconte alors qu’aucune femme dans son convoi n’avait été rasée, qu’elle n’en a jamais su la raison et que cela lui avait sauvé la vie. Sans le savoir, en lui parlant de son chignon, j’avais touché un point essentiel de son expérience concentrationnaire. Ce premier récit entraîna tous les autres, nous plaçant d’emblée dans la dimension intime qui est celle du film et de l’amitié qui s’en suivit, et aujourd’hui, dans l’installation que je propose pour son entrée au Panthéon.

J’avais fait la promesse à Simone Veil de revenir un jour sur nos heures de tournage composées à la fois d’entretiens mais aussi de nombreux moments de sa vie quotidienne, et tout particulièrement chez son coiffeur autour de la question des cheveux et de la survivance.
J’avais aussi fait ce voyage, douloureux pour Simone, à Auschwitz. Ce fut bouleversant pour elle.
Elle y était bien sûr revenue pour des commémorations, mais elle n’avait jamais souhaité revisiter les baraquements de Birkenau où elle avait séjourné pendant quelques mois. Elle m’avait alors raconté, à l’intérieur des baraques, le quotidien de leur vie à toutes les trois, Simone, sa mère Yvonne et sa soeur Madeleine.

Cette promesse de revenir sur ces images, je ne l’avais pas encore tenue, je la réalise aujourd’hui. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’images mais de son. L’installation que je propose est la suivante :
J’ai voulu que Simone Veil soit accompagnée par ses camarades du convoi 71. Le convoi 71 est parti le 13 avril 1944 à destination d’Auschwitz. Les internés ont été transférés dans le camp de Drancy et ont été déportés via la gare de Bobigny.
Le convoi était composé de 1500 internés, dont 850 femmes, 624 hommes et 22 personnes dont on n’a jamais su l’identité. Parmi eux, 148 enfants de moins de 10 ans et 34 enfants raflés à la Maison d’Izieu.
Cette installation est un hommage à la fois au parcours de Simone Veil et à la survivante d’Auschwitz. J’ai aussi voulu distinguer la mémoire de la déportation raciale de celle de la résistance. Les résistants sont des acteurs de la Libération de la France, des figures héroïques. Les déportés raciaux, dont les juifs et les tziganes, dont faisaient parti Simone Veil, sa mère, sa soeur, son père et son frère et nombre de ses proches qui ne s’étaient pas engagés dans un combat pour la liberté de la France. Ils étaient simplement juifs comme ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants gazés à Auschwitz. Cette installation est un hommage à ces millions de morts.
L’Aube accompagne l’entrée de Simone Veil et de son époux dans la crypte du Panthéon.

– L’Aube, oeuvre sonore et visuelle en cinq tableaux.
– Le Kaddish sera dit sur ma tombe, texte et voix de Simone Veil.
– Minute de silence, l’Aube à Birkenau, 17 juin 2018, 5h du matin.
– Les arbres à Birkenau, installation de deux oeuvres dans le Panthéon.
– Simone Veil se confie, installation sonore dans le Panthéon, durée 9h.
– Une nuit à Birkenau, installation sonore dans le Panthéon, durée 6h.

David Teboul, cinéaste et vidéaste et documentariste.

La Force de l’Art 02 : Grand Palais

LA FORCE DE L’ART

Ministère de la Culture et de la Communication / Délégation aux arts plastiques Commissaires : Jean-Louis Froment, Jean-Yves Jouannais, Didier Ottinger Architecte : Philippe Rahm

Manifestation triennale, organisée à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Communication, LA FORCE DE L’ART a pour ambition d’offrir une scène à la création contemporaine en France et aux artistes qui l’animent, dans la diversité de leurs origines et de leurs choix esthétiques. Deuxième édition de cette manifestation, LA FORCE DE L’ART 02 se déploiera à partir de la nef du Grand Palais à Paris, du 24 avril au 1er juin 2009.

Nuit Blanche 2015

NUIT BLANCHE

Sous la direction artistique de José-Manuel Gonçalvès

Commanditaire : Ville de Paris

Les secrets du collège Didier Daurat, Martin Le Chevallier : Collège Didier Daurat du Bourget

LES SECRETS DU COLLÈGE DIDIER DAURAT

Dans le cadre d’une commande artistique pour le collège Didier Daurat du Bourget, une dizaine de petits trous de 3 cm de diamètre sont disséminés sur les parois du collège, à l’intérieur comme à l’extérieur. Chaque orifice renferme un «secret»: une image, un son, une vidéo… Autant d’invitations à la rêverie conçues par l’artiste ou par les élèves eux-mêmes.

Commanditaire: Conseil Général du 93

The Logical Basis, Liam Gillick : Gare du Nord, Paris

THE LOGICAL BASIS

Création spécifique pour les quais RER Gare du Nord en novembre 2015
Liam Gillick, propose une création in situ pour les quais réaménagés des RER B et D de la gare du Nord. Une série d’équations modélisant les flux atmosphériques océaniques et terrestres seront posés sur des aplats colores peints à même le béton. L’artiste s’est inspire de la théorie développée par Syukuro Manabe dans les années 60s, une théorie àla base de la science sur le changement climatique.

Commanditaire: SNCF / Gares et connexions

Des corps schématiques, Julien Prévieux : Centre Pompidou, Paris

DES CORPS SCHÉMATIQUES

L’oeuvre de Julien Prévieux, lauréat du prix Marcel Duchamp 2014, se développe en interrogeant les mondes du travail, de l’économie, de la politique ou en jouant avec les dispositifs de contrôle, les technologies de pointe et les théories du management. Dans l’Espace 315 du Centre Pompidou, avec le soutien de l’ADIAF, l’artiste propose une exposition associant film, sculptures et dessins, dont le thème est l’enregistrement du mouvement.

Du 23 septembre 2015 au 1er février 2016

Commanditaire: Centre Pompidou