Cascade et pirouettes polychromatiques
Pour Lionel Estève c’est à l’œil du regardeur qu’il faut s’adresser lorsque l’on crée une œuvre d’art.
Il sculpte un agglomérat monumental qui s’insère magnifiquement dans l’espace du centre Muse en jouant avec la perception du visiteur. 50 volumes polychromes de dimensions variables se mettent en mouvement et s’animent de subtiles rotations pour créer un effet quasi hypnotique.
Mais l’effet saisissant n’est pas uniquement dû à la dimension cinétique de l’œuvre, car c’est un jeu de couleur et de transparence qui se déroule sous nos yeux. Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, l’œuvre nous propose chaque fois une multitude d’effets colorés.
Le mouvement permet de recomposer les couleurs ; lorsque le bleu croise le jaune, on se laisse surprendre par un vert qui n’existait pas jusqu’alors et disparait aussi vite qu’il était apparu.
Puis c’est un violet, un orange, un rose, un ocre, un nuancier magnifique se déploie devant nous. L’interaction est enfin à son maximum lorsque l’on évolue autour du volume en essayant de créer sa propre gamme colorielle. Car pour Lionel Estève, son œuvre doit faire appel au plaisir des formes et des couleurs, apporter une respiration, aérer l’esprit du spectateur.